Imaginez-vous qu’à chaque visite sur un site, on pose ces questions au lecteur : comment avez-vous vécu cette expérience ? Comment cette visite s’est déroulée ? Bien ? Bof ? Et qu’en plus, il lui faille expliquer ce qu’il a fait : ce qu’il a lu, retenu, vers quoi il s’est finalement orienté, sur quel lien il a cliqué… Un véritable questionnaire ! Sachez que GOOGLE, ou plus particulièrement son algorithme, se pose toutes ses questions et y répond. Il nomme cela l’expérience l’utilisateur, aussi appelée dans le monde digital et les salons des rédacteurs web : l’UX.
Contenu de la page
Expérience utilisateur et Google : quelle requête l’internaute a-t-il tapée ?
He oui ! L’important est tout de même de savoir ce qui intéresse l’internaute, en règle générale. Quels sont les thèmes qui suscitent son intérêt ? La recette d’une bonne raclette a peu de chance d’être demandée au 15 août ! Et même si, dans la barre de recherche, l’orthographe est approximative, GOOGLE saura reconnaître ce qui est recherché au moment de la requête. Il proposera les meilleurs résultats de page web pour ce mot en suivant sa logique.
Oui mais voilà, l’algorithme de GOOGLE n’a pas la logique humaine puisque c’est une machine. Alors comment fait-il ? Quelle est sa stratégie digitale ?
Personne ne le sait véritablement. Et à vrai dire, ce n’est pas si mal comme ça. Sa logique d’algorithme reste le mystère le mieux gardé de la planète Web, pour le plus grand bien des internautes, mais également des concepteurs rédacteurs web. Imaginez un instant, si tout le monde savait exactement quoi écrire, comment l’écrire et quand le publier ! Le temps de la pensée unique serait alors venu ! Le contenu et l’ergonomie web ne seraient que secondaire et l’internaute n’apprendrait plus rien au travers des articles. Hou là là !!!! Mais… Ce serait la fin d’internet tel que nous le connaissons, sources d’idées, d’avis, d’informations, de tout et de n’importe quoi, mais qui booste la créativité humaine !
Alors merci Monsieur l’Algorithme de vous intéresser à nos cerveaux humains et de faire en sorte que ce soit la littérature qui prime au détriment des mathématiques ; l’écrit face aux formules comptables, le sensitif face à la logique arithmétique.
J’ai envie de dire, que cette « guéguerre » amicale entre les maths et le français (les langues en général) a toujours existé. Qui ne se rappelle pas les clans à l’école entre les BAC S et les BAC L ? Ha, ce fossé entre les scientifiques et les littéraires ! Voici que l’algorithme de GOOGLE le balaye en quelques clics ! Car c’est une grande première : les mots sont à présent au service de la science des données informatiques et le monde digital humanisé.
L’expérience utilisateur : un atout séduction pour atteindre l’internaute
Attention à l’emballage ! Ce n’est pas parce que le titre est alléchant que le contenu va correspondre aux besoins des utilisateurs. La liste des choix qui apparaît à l’écran va être scrawlée (en bon français on peut dire « lue en diagonale » !). De façon naturelle, le lecteur va s’orienter vers les premiers résultats de sa recherche. Il pourra peut-être aller sur ceux de la page précédente, mais plus rarement. GOOGLE le sait : l’internaute n’est pas très patient : il lui faut la meilleure info et tout de suite. Et ce premier clic aura son importance pour une fidélisation prochaine !
Car il y a deux catégories de sites qui vont apparaître sur cette première page tant courtisée :
Les sites qui payent GOOGLE pour y être : ils sont estampillés d’un petit « annonce » ;
Les sites qui, naturellement, vont être proposés par GOOGLE. On appelle cela le référencement naturel. Mais attention, il faut véritablement que cela soit naturel ! C’est-à-dire, que le contenu du site corresponde à la demande du cerveau logique humain.
Prenons l’exemple d’un client en rédaction web qui a besoin de peintures pour repeindre sa cuisine. Il aura tendance à chercher « peinture pour cuisine » ce qui semble logique. Mais si le premier résultat donné ne lui parle que de cuisine ou de recette de cuisine, forcément, il y aura déception. Une fois arrivé via le lien sélectionné, il partira en courant pour un autre site ! Cela, l’algorithme de GOOGLE le reconnaît et il déteste être trompé sur la qualité. Si ce qui est proposé n’a aucun lien avec ce qui est recherché, ou bien si cela fait mille fois que cette même information est reprise, (duplicate content) vexé, GOOGLE ne le proposera plus de sitôt ! Il reverra son positionnement et par la même occasion celui du site affiché. Car oui, GOOGLE change d’avis. C’est ce qu’on appelle l’indexation des sites. Elle est faite en fonction de l’expérience client en vue, bien sûr, de l’amélioration de cette expérience. Google ne nous veut que du bien !
Ux : Le bonheur est-il dans le premier clic ?
Reprenons notre exemple de peinture. L’internaute a cliqué sur un titre accrocheur et commence à surfer à la recherche de sa peinture. En fonction de l’architecture de l’information, du temps de chargement des pages et des bonnes idées du concepteur du site web, cette expérience utilisateur sera plus ou moins bien vécue. L’algorithme de Google va regarder, analyser, comptabiliser le temps passé sur la page. Il comprendra aisément que le contenu plaît. Il comptera les secondes ou minutes passées à lire le contenu et en déduira qu’il s’agit d’un article intéressant pour cette recherche. Google va faire en quelque sorte un test utilisateur de votre site internet et en déduire un parcours utilisateur pertinent à ses « yeux ».
À la fin de l’article sélectionné, il pourra y avoir une demande d’action d’achat par exemple. Si le visiteur clique, c’est Le Saint Graal ! Une porte ouverte vers une potentielle vente. Et cette action, précisément, l’algorithme ne saurait y résister. Cela voudra dire que l’ergonomie du site permet ce taux de conversion si prisé des vendeurs présents sur la toile.
S’il n’achète pas, l’internaute pourra aussi cliquer sur un lien inséré dans un article pour aller chercher une autre information, le tant apprécié maillage interne, ce qui fera grimper en flèche la côte de popularité du site. Car là encore, ce genre d’action a le don de plaire à l’algorithme. De cela, on en est persuadé.
Il y a aussi l’effet papillon : si le site de peintures déjà bien apprécié par l’algorithme prône la visite éventuelle d’un autre site, ce dernier sera, par ricochet, dans les petits papiers de GOOGLE ! Magique, non ? GOOGLE aura tendance à « faire confiance » (sentiment très humain !) et se dire que « les amis de mes amis sont mes amis ». Mais attention à ne pas décevoir. Un site bien référencé ne l’est pas « ad vitam aeternam ». Chaque information devra être en adéquation avec le site. Le bonheur de l’internaute en dépend ! GOOGLE sera heureux (!!!) si l’internaute est heureux ! Vu comme cela, ça paraît assez simple comme cause à effet !
L’algorithme de GOOGLE sait. Il sait ce qui a plu, plaît et plaira. Il est relativement intuitif pour une intelligence artificielle. Une fois que cela est dit, place aux rédacteurs web spécialistes du référencement pour faire en sorte que l’expérience utilisateur soit la plus agréable possible. Il faut apprendre à séduire GOOGLE. Une bonne formation en rédaction web n’est donc pas du luxe. Mais pas que. L’expérience utilisateur passera également par l’esthétisme du site visité, qui devra être fonctionnel avec des visuels adaptés. Avec le webdesigner, l’optimisation de chaque page web saura combler les attentes des utilisateurs. Rien de tel qu’une bonne ergonomie, un parcours client fluide comme une promenade en barque sur un étang calme…. Mais ceci est un autre sujet, car les goûts et les couleurs…
Article rédigé par Fabienne Tessier, rédactrice web et collègue de formation rédaction web Origami